Partir, est-ce mourir un peu et vivre beaucoup ? Penser autour du déménagement

« Vivre loin de toi c’est un grand voyage »

(Toan & Olivia Ruiz, « Les couleurs du village »)

https://www.youtube.com/watch?v=uJiqLManIWc

 

En 1943, alors qu’elle est exilée à Londres, la philosophe Simone Weil écrit L’Enracinement ou Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain. Cet essai lumineux et inspirant propose une réflexion sur les besoins fondamentaux de l’être humain, et notamment sur l’importance de « reprendre des racines ». Ces mots, particulièrement pertinents dans notre époque marquée par le « grand confinement » de 2020, offrent un point de départ pour penser un phénomène de plus en plus répandu : le déménagement.

« Il faut avoir en vue avant tout, dans toute innovation politique, juridique ou technique susceptible de répercussions sociales, un arrangement permettant aux humains de reprendre des racines.

Cela ne signifie pas les confiner (Sic). Jamais au contraire l’aération n’a été plus indispensable. L’enracinement et la multiplication des contacts sont complémentaires [i]».

Objet de pensée d’une remarquable « discrétion conceptuelle » comme le note le philosophe Thibaut Sallenave dans un essai récent à son sujet intitulé Changements d’adresse, Une Philosophie du déménagement[ii], ce dernier a pourtant connu une augmentation significative après la crise de la pandémie : en 2021 le nombre de déménagements a bondi de 60 % par rapport à 2020, en France. Je fais partie de ces récents changements d’adresse, et nombre de mes amis aussi.

 

Pourtant, je garde deux souvenirs opposés de déménagements. Voici un couple de contraires qui créent un champ de réflexion

J’ai beaucoup déménagé, et deux souvenirs opposés me reviennent. Le premier, c’est l’image de livres et d’objets entassés dans une Renault 21 Nevada, ce véhicule increvable des années 1990, au coffre assez grand pour transporter toute une vie d’étudiant. Un déménagement qui, à force de répétition, devenait presque une corvée. Le second souvenir, au contraire, est celui d’une colonne de copains venus nous aider, avec un convoi de camionnettes diverses. Cette fois-là, le déménagement était festif, porté par la chaleur des amis, et la première soirée passée au milieu des cartons restera gravée dans les mémoires.

Alors, qu’ont ces deux souvenirs en commun ? Les cartons, bien sûr, mais surtout cette promesse d’un nouveau départ. Deux expériences, deux visages du déménagement qui créent un champ de tension intéressant. Allons-y, la réflexion commence… ça va déménager ! 😊

 

Mise au point : le déménagement, c’est quoi ?

Le déménagement ne se résume pas à un simple changement de lieu géographique. Il implique aussi une transformation psychologique et identitaire : qui suis-je dans cet endroit où je ne reconnais ni les objets, ni les personnes qui m’entourent ?

Le déménagement peut être un objet de pensée concentré, donc un outil puissant et concret, pour réfléchir aux transitions, à l'impermanence, et plus généralement à la notion de changement dans l’existence humaine. Cette réflexion me paraît particulièrement s’imposer, au-delà de l’anecdote personnelle, car c’est un phénomène emblématique de ma génération, née dans les années 80 et confrontée à des parcours de vie singulièrement tortueux. Un de mes proches a ainsi déménagé pas moins de vingt-cinq fois. Plus chanceuse, je n’ai déménagé « que » quinze fois. Et nous ne faisons pas figure d’exceptions dans notre génération, loin de là. Comptez à votre tour : combien de fois avez-vous déménagé ? Et comment avez-vous vécu ces changements ?

Le sujet peut donc s’élargir : le déménagement est un événement condensé qui permet de penser le changement, subi et souhaité à la fois, dans nos vies, dans ce qu’il peut comporter de bénéfique, comme réaménagement du flux vital, mais aussi dans ce qu’il peut comporter de mise en danger objective, fragilisant le sujet et le plaçant en position d’étrangeté fondamentale. L’objectif est, en somme, très concret : intervenir sur un sujet qui touche beaucoup de gens, ici comme ailleurs, pour rectifier un discours simpliste à son sujet et proposer (oui, c’est ambitieux ! Mais pourquoi avoir l’audace d’écrire, sinon ?) rien moins qu’une mise en ordre bénéfique à tous.

 

Partir, c’est mourir un peu : le déménagement comme rupture et perte de repères

Traversés par les discours médiatiques au sujet d’une crise permanente, nous avons, me semble-t-il, été bercés par l’antienne de la nécessaire mobilité, « adaptabilité » (je déteste ce mot !), souplesse. L’éloge de cette mobilité allait de pair avec l’image idéalisée d’une société ouverte, d’un village mondial, d’un nomadisme joyeux mêlant tout et n’importe quoi jusqu’à devenir… n’importe qui.

Or, les déménagements imposés par des impératifs économiques ou sociaux démentent le mythe de la mobilité heureuse. Ces mobilités forcées peuvent créer un sentiment de perte, d’étrangeté, voire mettre en péril notre identité. Ce changement brutal s’apparente à un arrachement, provoquant une forme d’aliénation, une vie déconnectée de la réalité, flottant dans des espaces urbains qui semblent, au mieux, indifférents et, au pire, hostiles.

 C’est le thème amplement traité par la littérature moderne de la solitude dans la ville surpeuplée.  On pense non seulement à la poésie de Baudelaire, mais aussi à la figure récurrente du Simple, du naïf que nous tend par exemple « La chanson de Gaspard Hauser » du poète Paul Verlaine :

 « Je suis venu, calme orphelin/Riche de mes seuls yeux tranquilles/Vers les hommes des grandes villes:/ Ils ne m’ont pas trouvé malin [iii]».

Bien sûr, cette perception est largement conditionnée par des difficultés sociales : « subir les autres » (expression que j’emprunte au hasard d’une rencontre) est plus marqué quand on est contraint de prendre quotidiennement le métro, ou d’autres transports bondés. Se fait alors jour le sentiment d’être traité comme du bétail qu’on trimballe dans les poubelles cliquetantes dont parle Céline, dans Voyage au bout de la nuit, à propos du tramway[iv].

Toutes proportions gardées, ces expériences rejoignent celle du traumatisme de l’exil. Il y a la une forme de violence qui n’est pas seulement symbolique, mais qui s’exprime et se matérialise dans des espaces trop exigus, une promiscuité constante, un manque d’horizons. Le changement est alors trop brutal pour être immédiatement fécond. Il introduit dans le cours de l’existence une rupture, un blanc dont on ne sait trop que faire encore à court et moyen terme : ce n’est souvent que des années après, me semble-t-il, que l’on parvient à mesurer la richesse et la portée bénéfique d’une telle souffrance de l’arrachement. Quand je suis arrivée à Paris, j’ai quitté mes terres occitanes, les champs de terre glaise et l’histoire cathare, et tout cela m’a énormément manqué. J’ai souffert du manque de lumière, d’un rapport très différent à la parole et à autrui. C’était assurément une épreuve.

Or, il me semble qu’on en parle peu, c’est quasi un non sujet. Cette discrétion est-elle l’effet de la banalité de l’opération ou le masque apparemment inoffensif d’une pratique bien trop fréquente pour être sans effets néfastes ? La mobilité trop fréquente n’a rien de joyeux, et sa fréquence même doit nous alerter.  Sa discrétion conceptuelle ne serait-elle pas la marque du déni ? L’accumulation de déménagements comme un trauma dont il faudrait nier la charge, tout simplement pour continuer à vivre.

 

Et vivre beaucoup

 « Affirmer les droits d’une vie à soi[v] »

Partir, c’est en effet vivre « beaucoup », y compris au sens quantitatif de ce dernier terme. Confronté à la nouveauté, le sujet déménagé vit son propre roman d’apprentissage. Chaque déménagement devient une initiation, marquée par des bifurcations, des épreuves et des rencontres, bonnes ou mauvaises, qui façonnent son parcours. A ce titre, la littérature peut être un excellent guide pour le sujet déraciné, en quête de sens : lire Balzac me semble s’imposer pour mieux comprendre Paris, encore aujourd’hui. Le Provincial qui « monte » à Paris reconnaît mieux les rouages d’une société complexe : les Illusions s’y perdent, mais on choisit, fort heureusement, d’en garder quelques-unes. Il faut avoir en tête quelques phrases qui consolent et tracent une voie d’apprentissage comme la formule bien connue de l’historien de l’art E. H. Gombrich : « L’œil innocent ne voit rien [vi]». Bref, je comprends aujourd’hui que je ne comprenais rien !

Cette initiation se fait dans l’étonnement et l’ouverture, jusqu’à la mise en danger du sujet qui peut se perdre dans son observation. L’ouverture à l’altérité des lieux et des hommes, jusque dans le détail des formes architecturales, de la météo, ou de l’habit, est décuplée : le sujet isolé reçoit tout en pleine face, avec une intensité que seule la durée permettrait d’user, d’atténuer. Cette sensibilité ouvre l’attention à des objets de pensées jusque-là partiellement ignorés : la hiérarchie des rapports sociaux, le rapport bavard ou économe au langage selon la région d’accueil. On est perçu soi-même, dans des territoires moins confrontés que d’autres à la mobilité constante, comme « nouveau » : on porte la marque de l’étranger au sein de la communauté des locaux, et l’on se prend à chanter « Ceux qui sont nés quelque part[vii] », tel un mantra contre la bêtise !

A ce titre, le déménagement force un travail de résilience. Il s’agit de créer, dans l’espace mouvant, un oikos, un chez-soi car, comme le dit avec force Simone Weil, osant intégrer la notion d’âme, « La propriété est un besoin vital de l’âme [viii]». La philosophe entend par là le besoin d’appropriation, d’apprivoisement très concret. Mais on peut y ajouter, à mon sens, le besoin d’une « maison » symbolique que j’invite chacun à construire, comme une résistance douce à ce qui nous bouleverse ou nous abrutit à travers des discours incessants : dans sa nouvelle « Les mazagrans », la romancière Marie-Hélène Lafon montre très bien comment le café constitue une maison dans laquelle on peut s’abriter, se lover[ix]. C’est une boisson fumante qui crée un espace enveloppant dans un entrelacs de gestes ritualisés. On peut y habiter.

Une force surgit alors de cette expérience de notre fragilité. Le sujet ballotté par les flots incessants de l’existence moderne peut se construire un manuel de survie en milieu changeant. Ses attachements tisseront sa toile. Mais il peut aussi, dans la distance, mieux comprendre l’identité propre, la singularité du lieu d’où il vient. Ce qui nous paraissait aller de soi, un sud baigné de marchés, de places plantées de platanes paresseux, comme un rapport gai et bavard au monde et à autrui, nous apparaît désormais situé dans une géographie et une histoire au long cours. Partir c’est mieux comprendre son pays natal. C’est la figure d’Ulysse nostalgique de son Ithaque. C’est le sens des racines dont parle avec une grâce qui n’appartient qu’à elle Simone Weil dans son essai sur l’enracinement.

Il y a dans ces changements un cycle de vie/mort/vie dont parle, pour moi, la chanson « Tout est dit[x] » de Jean-Louis Murat, lui-même très attaché à son Auvergne natale. J’aime cette chanson parce qu’elle parle de ce qui doit mourir au cours d’une existence. Elle a un côté apaisant aussi : l’expérience y apparaît comme protection.

« Tout est dit »,

Les banales trahisons

Les cruelles ascensions

Ont eu raison de moi

 

Aucun vol de pigeon

Aucune balle de plomb

Plus jamais ne m’atteindra

 

Tout est dit

 

Loin d’être un lieu de décadence, de conformisme béat pour « ceux qui sont nés quelque part » (Brassens), la maison apparaît comme le fruit d’une conquête que l’on ne doit qu’à soi et à ceux que l’on aime. C’est en ce terme espéré que le départ, l’arrachement peuvent prendre, enfin, un sens : c’est la conquête du droit à une existence bien à soi, non envahie par une communauté que l’on n’a pas choisie. C’est donc aussi tout un travail/processus d’individuation qui est en jeu.

 

Oser claquer la porte !

Partir pour continuer à ressentir l’existence comme mouvement

Il ne s’agit pas toujours de claquer la porte au sens propre, mais bien d’oser partir, de prendre des risques, de provoquer le changement. Ce geste est empreint d’audace et de courage. Il ouvre vers le « vierge, le vivace et le bel aujourd’hui », qu’évoque le vers de Mallarmé.

C’est là l’exaltation du nouveau départ. Le déménagement c’est partir à la mer : ouvrir l’horizon sur un infini possible. J’adore, pour ma part, les bords de mer, l’océan, les vastes plages car j’y vois un appel au voyage, le rayonnement calme de nouveaux possibles. « Homme libre, toujours tu chériras la mer », nous dit Baudelaire, c’est ta vraie demeure, à la lisière, en attente d’autre chose. Il y a là un regain, une intensité vitale dans ce geste de reconfiguration, de déplacement, d’emménagement : ça vibre, ça balance !

Que nous dit le déménagement et tout ce qu’il vient effondrer et conduire à la benne ? Que l’homme, nomade de la première heure, doit se méfier du confort de la sédentarité, en particulier de la sédentarité la plus moderne qui soit : celle du poste, « le bon poste » qui vous assigne à un bureau, à des collègues imposés, à des régimes de communication aussi pénibles que trop fréquents pour ne pas faire signe vers autre chose dont on ne dit pas le nom : un régime de domination. Méfions-nous des fausses maisons que peuvent être les « bullshit jobs » bien analysés par un documentaire d’Arte[xi]. Il y a une pulsion de mort dans cette immobilité ouatée, confortable mais étouffante. Souvenons-nous avec Jean Giono que la vie est « inquiétude », la vie est aventure, un « on the road again » qui survient de temps en temps et peut prendre différentes formes : un road trip au sens littéral, une errance choisie de quelques semaines, un voyage, un « je plaque tout », un sas dans le cours de l’existence. A cet égard, le déménagement, s’il peut marquer la fin et donc la mort d’une période de vie et d’une part de soi, est aussi pulsion de vie, désir d’écrire la suite, il nous rappelle, comme le dit extrêmement bien Thibaut Sallenave, « l’exigence inventive de la vie ».

Pour autant, je pense qu’il est des lieux qui nous conviennent mieux que d’autres. Le lieu qui nous convient n’est pas une utopie ! Il est réellement des biotopes qui conviennent plus ou moins bien à la « plante humaine[xii] » unique (Julien Gracq) que nous sommes. J’adore cette expression « la plante humaine » : je la trouve empreinte d’humilité et de tendresse. Et… c’est très bien ainsi : heureusement que nous n’aimons pas tous les mêmes types de lieux. Je ne suis pas une plante du bitume, je le sais.

Et puis, il y a la dernière demeure, celle avant le grand déménagement : la mort. Pour celui-là, peu de cartons, sinon celui qui nous renfermera. On partira. Le déménagement concret, c’est une exigence, un devoir de vie. C’est un memento mori, un « Que philosopher, c’est apprendre à mourir » (Montaigne, Essais, I, 20). Nous ne devons pas l’oublier : la mort, ce grand tabou de la vie moderne, comme nous l’a montré l’angoisse collective suscitée par la médiatisation d’une pandémie.

 

Conclusion

 

Habiter un lieu pleinement, c’est apprendre à le comprendre, à y participer et à s’y épanouir. Comme une « plante humaine », nous avons besoin de temps pour pousser et nous ancrer dans un lieu. Habiter un espace est un processus qui s’inscrit dans la durée : c’est un voyage immobile, mais l’un des plus beaux, car il nous conduit à la fois vers nous-mêmes et vers les autres. Habiter c’est donc non seulement investir une étendue, mais c’est aussi creuser un espace, c’est vivre un approfondissement jusque, parfois, dans la lecture des couches géologiques qui affleurent ici et là, dans nos balades. C’est s’inscrire dans l’Histoire, renouer, que ce geste soit conscient ou pas, avec une Tradition, une parole au long cours qui n’a plus vraiment de bouche mais continue à nous porter de ses vibrations propres, jusque dans la pierre de nos demeures.

A titre d’exemple, j’habite aujourd’hui un territoire beaucoup plus complexe et marqué par l’Histoire qu’il n’y paraît. Aux sources vives de ces terres perdues, on voit les traces d’un passé néolithique, mais on perçoit aussi, dans les manières d’être de ses habitants, les traumas des deux Guerres, les histoires de résistances et celles, hélas souvent complémentaires, de délations. On y entend le non-dit, et l’on sent poindre une tristesse dans une parole économe.

 Je crois qu’il est temps pour l’humain d’essayer de « réparer les vivants[xiii] » : nous avons été collectivement victimes et nous devons essayer de créer ensemble, autant que possible, tout en respectant les solitudes choisies, une manière de vivre enfin respectueuse de la « plante humaine », moins stressante et, en un mot, qui n’a absolument rien de mièvre, plus douce. Le « grand troupeau », pour reprendre le titre d’un roman de Jean Giono, datant de 1931, ne mérite pas d’être constamment stressé : peur, agressivité, conformisme triste deviennent ses réponses.  Simone Weil parle en ces termes des effets du « déracinement » : agressivité, « léthargie et stupeur en France[xiv] ».

Je vois beaucoup de gens aujourd’hui, artistes, philosophes, scientifiques, techniciens qui travaillent pour autre chose et gardent une attitude sainement combative face au mal des temps et à la confusion entretenue par des constructions discursives. Et je conclus avec cette phrase que j’aime beaucoup, et qui entre en résonance avec le beau titre de l’essai d’Anne Dufourmantelle Puissance de la douceur [1]:

« Ce qui manque le plus aujourd’hui, c’est de la douceur[xv] ».

(Juliette Binoche)

 

Qu’on ne s’y trompe pas, cette phrase comporte une force incommensurable, ce n’est pas un pis-aller pour têtes faibles et complaisantes. Et si vous n’êtes d’accord avec ce besoin de douceur, je distribue… des baffes ! Douceur, quand tu nous tiens 😉.

 

 

 

Elisabeth


[1] Anne Dufourmantelle, Puissance de la douceur, Paris, Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2013.


[i] Simone Weil, L’Enracinement ou Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain, Paris, Flammarion, coll. Champs « Classiques », 2014, p.121.

[ii] Thibaut Sallenave, Changements d’adresse. Une philosophie du déménagement, Paris, Editions de l’Aube, coll. « Suspension », 2022.

[iii] Paul Verlaine, « La Chanson de Gaspard Hauser », Cellulairement.

[iv] Céline, Voyage au bout de la nuit, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1995 [1952] : « Comprimés comme des ordures qu'on est dans la caisse en fer, on traverse tout Rancy, et on odore ferme en même temps, surtout quand c’est l’été ».

[v] Thibaut Sallenave.

[vi] Ernst Hans Gombrich, Art and Illusion: A Study in the Psychology of Pictorial Representation, 1959: “The innocent eye is blind”.

[vii] Georges Brassens, « Ceux qui sont nés quelque part », Dernières Chansons (album), 1976.

[viii] Simone Weil, p.107.

[ix] Marie-Hélène Lafon, Histoires, Paris, Buchet-Chastel, 2015, p.217-224.

[x] Jean-Louis Murat, « Tout est dit », album Le Moujik et sa femme, 2002.

[xi] John Webster [un documentaire réaliséLe documentaire intitulé "Bullshit Jobs" diffusé sur Arte s'intitule en version originale "Mein wunderbarer Arbeitsplatz", ce qui se traduit par "Mon merveilleux lieu de travail". Ce film est réalisé par John Webster, un cinéaste finlandais, et est sorti en 2022. Le documentaire explore les dysfonctionnements dans le monde de l'entreprise, en s'appuyant sur le concept des "bullshit jobs", popularisé par l'anthropologue David Graeber. par], Bullshit Jobs [Mein wunderbarer Arbeitsplatz] Arte, 2022.

[xii] Julien Gracq, La Forme d’une ville, 1985.

[xiii] Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, Paris, Editions Verticales, 2014.

[xiv] Simone Weil, p.118.

[xv] Juliette Binoche, interviewée dans l’émission « Affaires culturelles », France Culture, décembre 2022.

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Un poème de mon enfance pour baigner dans les mots de l’automne